LES CULTURES MARAÎCHERES |
ur le plan de la culture des terres, Cancale fait partie de la région dite "Primeuriste" qui groupe un ensemble de 13 communes. Avec le nombre de 67 exploitations pour 700 ha de surface cultivée, Cancale se situe en 5e position derrière Saint-Malo (y compris Saint-Servan et Paramé) puis Saint-Méloir-des-Ondes, Saint-Père-Marc-en-Poulet et Saint-Coulomb. Par sa position géographique privilégiée, la nature de son sol, la douceur du climat du fait de la proximité des courants du "Gulf Stream", la richesse de sa terre amendée par le goémon de ses rochers, font de cette région appelée également le "Clos Poulet" (le Pays d'Aleth) un pays de primeurs par excellence. Cette culture s'y est surtout développée il y a une centaine d'années, suite à un voyage à Jersey que fit un cultivateur de notre région vers les années 1880. La presque totalité des exploitations, dont celles de Cancale, pratique la double culture : pommes de terre, suivie des choux-fleurs d'automne. Le mode d'exploitation du sol est assez homogène à l'intérieur de la région primeuriste. En général on peut dire que les fermes côtières sont orientées uniquement vers les productions légumières (pomme de terre, choufleur, poireau, carotte, scarole, artichaut, choux divers, endive) auxquelles s'ajoutent les céréales (blé et maïs) entrant dans l'assolement. Par contre l'élevage a été pratiquement abandonné sauf dans les fermes situées à l'intérieur des terres où l'on dénombre quelques porcheries et élevages avicoles de type industriel. La nécessité de réaliser les travaux de la terre dans un laps de temps très court fait que notre région est dans une certaine mesure suréquipée en matériel d'exploitation. Toutes les productions maraîchères de la région malouine sont soumises aux exigences de la demande et à la concurrence extérieure surtout celle des pays méditerranéens. |
Aussi, depuis déjà un certain temps, les producteurs ont senti la nécessité de se grouper afin de mieux organiser leur marché. En 1963, s'est constituée une Société Interprofessionnelle des Producteurs et Expéditeurs de Fruits, Légumes, Bulbes et Fleurs d'Ille-etVilaine, la S.I.P.E.F.E.L. dont le siège est situé à Saint-Méloir-des-Ondes, où l'on pratique la vente "au cadran". Une très bonne structuration commerciale constitue l'élément de la compétitivité des produits de cette région bretonne. Une grande partie de la production est exportée soit vers la Grande-Bretagne, l'Allemagne, l'Italie et aussi vers les Pays Nordiques, le reste étant vendu soit dans le commerce local ou dirigé vers les industries de transformation (congélation par exemple). Environ 50% des producteurs cancalais adhèrent à la S.I.P.E.F.E.L., l'autre moitié a formé une Association Indépendante des Producteurs Primeuristes de la Région Malouine avec le concours des communes voisines. Mais cette Association de mise en marché nommée: A.P.P.R.M. oeuvre en parfaite harmonie avec la S.I.P.E.F.E.L. Les 67 exploitations cancalaises sont des exploitations familiales, comprises entre 2 et 20 ha de superficie. Cela provient du fait que les terres côtières sont davantage morcelées, elles n'ont pas subi de remembrement et ont conservé les haies, abris des vents. Aux 700 ha de terres cultivées à Cancale, il y a lieu d'ajouter 37 ha de prés, 2 ha de vergers, 27 ha de bois, futaies et taillis, 103 ha de landes et surtout 50 ha de jardin potager. Car si le Cancalais naît marin, il a dans un coin de son coeur un petit lopin de terre (appelé ici un clos) où il pourra à loisir récolter ses propres "patates", ses haricots sans oublier quelques rangs des fameux petits cocos cancalais, un haricot dégusté en sec qui fait les délices de la famille du matelot. n perso.wanadoo.fr/cancale |
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